03 OCTOBRE 2023 | BIEN ETRE, INCONTINENCE
Contrairement à ce que l'on pense parfois, il n'existe pas "une" incontinence urinaire, mais plusieurs types de ce trouble qui peut être handicapant au quotidien. Tous ne se traitent pas de la même manière et avec les mêmes produits. Quels sont les différents types d'incontinence urinaire ? Quelles sont les causes associées ? Zoom sur tout ce qu'il faut savoir à ce sujet.
En France, l’incontinence urinaire – c’est-à-dire un écoulement involontaire et non contrôlable des urines par l’urètre – est un trouble qui concerne, selon l’Assurance maladie, environ 2,6 millions de personnes de plus de 65 ans. Ainsi, on estime qu’une femme de plus de 70 ans sur trois sera confrontée à cette problématique, comme 7 à 8% des hommes de plus de 65 ans et près de 30% des hommes de plus de 90 ans.
Cependant, notez que l’incontinence urinaire peut aussi toucher des personnes plus jeunes (notamment en présence de facteurs de risques comme le surpoids et l’obésité, la constipation chronique, la prise de certains médicaments…). Et ce, avec ou sans autres symptômes associés. Il s’agit donc d’un trouble courant, pour lequel on consulte peu lorsque les années passent, considérant souvent qu’il s’agit là d’un effet du vieillissement.
L’incontinence urinaire d’effort est une forme d’incontinence assez « classique », en particulier chez les femmes – chez les hommes, elle ne représente que 10% des cas d’incontinence.
Elle est causée par un affaiblissement des muscles du périnée qui supportent la vessie. Les fuites se produisent lorsque l’on tousse, lorsque l’on rit, ou lorsque l’on éternue, des moments de vie banals qui entraînent une augmentation de la pression sur la vessie. Les muscles du périnée ne parviennent alors plus à se serrer suffisamment pour empêcher le passage de toute l’urine, dont une petite partie est évacuée.
L’incontinence d’effort peut être causée par :
L'incontinence urinaire n'est pas une condition unique, mais plutôt un ensemble de troubles. Les principaux types d'incontinence comprennent l'incontinence d'effort (due à un affaiblissement du plancher pelvien), l'incontinence par impériosité (causée par une contraction soudaine de la vessie), l'incontinence mixte (une combinaison des deux), et l'incontinence fonctionnelle (associée à des problèmes de mobilité). Comprendre le type d'incontinence est essentiel pour un traitement efficace.
Également appelée « incontinence par impériosité » ou « vessie hyperactive », l’incontinence par instabilité vésicale se caractérise par une envie d’uriner soudaine et irrépressible. La vessie va alors évacuer l’urine sans être en mesure de stopper le flux, pour une fuite se révélant assez importante et qui peut se produire entre 4 et 8 fois par jour. Ce qui peut être d’autant plus gênant que le corps, dans ce type d’incontinence, ne donne pas ou peu de signe précurseur. Elle touche plus souvent les hommes que les femmes.
Elle peut avoir pour cause :
Comme son nom l’indique, l’incontinence mixte associe chez une seule et même personne une incontinence urinaire d’effort et une instabilité vésicale, une des formes étant souvent plus marquée que l’autre. Ainsi, elle touche aussi bien les hommes que les femmes. L’incontinence mixte provoque ainsi des fuites légères à importantes, nécessitant de porter des protections adaptées.
Forme courante chez l’homme, l’incontinence par regorgement engendre un trop-plein de la vessie, qui provoque des fuites légères, par gouttes. Elle impose de porter des protections légères.
Dernière forme de trouble urinaire, l’incontinence est dite fonctionnelle lorsque la personne concernée ne parvient pas à aller aux toilettes à temps, en raison de troubles physiques et/ou mentaux. Les fuites peuvent alors être importantes, ce qui implique le port de couches pour adultes avec un important niveau d’absorption.
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